12/06/25

Qu’est-ce que la Location Meublée Non Professionnelle (LMNP) ?

Quel est le fonctionnement de la LMNP ?

La Location Meublée Non Professionnelle (LMNP) permet à un particulier de louer un logement meublé avec une fiscalité avantageuse. Simple et souple, ce statut est idéal pour générer des revenus locatifs tout en se constituant un patrimoine.


Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP), aussi appelé location meublée non professionnelle, constitue un dispositif d’investissement immobilier particulièrement attractif pour les particuliers souhaitant percevoir des revenus locatifs réguliers tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse. Il permet de louer un logement meublé (appartement ou résidence de services) sans avoir le statut de professionnel, tout en relevant du régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). En 2025, les ajustements apportés par la loi de finances confirment son positionnement comme une niche fiscale pertinente, notamment dans l’immobilier neuf et la location saisonnière. Grâce aux régimes micro-BIC ou réel, les recettes locatives, les plus-values et les amortissements peuvent être optimisés, réduisant sensiblement l’impôt à payer.


Le LMNP est accessible à tout propriétaire bailleur louant un logement meublé, qu’il s’agisse d’un bien neuf ou ancien, en location longue durée, saisonnière ou dans une résidence avec services (étudiante, senior, affaires). Cette souplesse, associée à un cadre juridique clair et à la possibilité de récupérer la TVA dans certains cas, en fait une solution idéale pour investir dans l’immobilier tout en se constituant un patrimoine rentable, stable et sécurisé. Ce guide vous explique en détail le fonctionnement du LMNP, ses conditions d’éligibilité, les types de biens concernés, les avantages fiscaux, ainsi que les démarches à suivre pour vous lancer efficacement.


Quelles sont les conditions pour obtenir le statut de LMNP ?


Conditions relatives au propriétaire

Pour bénéficier du statut LMNP, le propriétaire bailleur doit remplir plusieurs conditions précises. Il ne doit pas être inscrit au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) en tant que loueur en meublé professionnel, afin de rester dans le cadre de la LMNP. De plus, les revenus locatifs meublés perçus ne doivent pas dépasser 23 000 € par an, ou bien représenter moins de 50 % des revenus globaux du foyer fiscal. Enfin, le bailleur doit obligatoirement obtenir un numéro SIRET, en déclarant son activité de location meublée auprès du greffe du tribunal de commerce ou via les services administratifs en ligne dédiés à l’immatriculation des activités non professionnelles.


Conditions relatives au bien immobilier

Pour être éligible au statut de LMNP, le logement mis en location doit respecter un certain nombre de critères définis par la réglementation. Il doit tout d’abord être meublé conformément au décret du 31 juillet 2015, qui précise les équipements indispensables permettant au locataire d’y vivre immédiatement avec ses seuls effets personnels. Parmi ces éléments figurent notamment un lit avec couette ou couverture, une plaque de cuisson, un réfrigérateur, des ustensiles de cuisine, une table et des sièges, des rangements, ainsi que des luminaires adaptés à chaque pièce. L’absence d’un seul de ces équipements peut remettre en cause la qualification de logement meublé, et donc la validité du régime fiscal.


Le bien peut être loué sous différentes formes de location meublée : saisonnière, étudiante, à l’année, ou encore au sein d’une résidence avec services (étudiante, senior, tourisme d’affaires, etc.). Cette flexibilité permet d’adapter l’investissement à la demande locative locale et au profil des locataires ciblés.

Enfin, il est impératif que le bien soit mis en location à titre non professionnel, c’est-à-dire que les recettes locatives ne doivent pas dépasser les seuils définis par la loi (23 000 € ou 50 % des revenus globaux du foyer fiscal), afin de rester dans le cadre du LMNP et de ne pas basculer vers le statut LMP (Loueur en Meublé Professionnel). Cette condition est essentielle pour bénéficier du régime micro-BIC ou du régime réel simplifié, avec tous les avantages fiscaux qui en découlent.



Quelles sont les nouvelles règles de la LMNP en 2025 ?


La Loi de Finances 2025 n’a pas modifié en profondeur le régime de la location meublée non professionnelle, mais elle a introduit plusieurs ajustements importants :

  • Suppression progressive du dispositif Censi-Bouvard, qui s’appliquait jusqu’ici à certains investissements en logements meublés neufs en résidences de services.
  • Maintien du régime réel, permettant toujours l’amortissement du bien immobilier (hors terrain), l’amortissement du mobilier et donc souvent, une neutralisation de l’impôt sur les revenus locatifs sur plusieurs années.
  • Renforcement du contrôle des résidences avec services, avec clarification des prestations minimales exigées : accueil, petit-déjeuner, fourniture de linge, nettoyage des locaux.


Ces évolutions confirment que le statut LMNP demeure une niche fiscale pertinente, particulièrement adaptée à ceux qui souhaitent investir dans l’immobilier neuf tout en optimisant leur fiscalité. Ce dispositif permet notamment de générer des revenus locatifs peu ou pas fiscalisés, tout en bénéficiant d’un bien neuf répondant aux dernières normes. Pour en savoir plus sur les avantages d’un achat immobilier neuf, découvrez notre article dédié.


Les avantages du statut LMNP


Avantages fiscaux

Le statut LMNP offre des avantages fiscaux particulièrement attractifs, qui varient selon le régime fiscal choisi par le propriétaire bailleur. Le régime micro-BIC s’applique automatiquement si les recettes locatives annuelles sont inférieures à 77 700 €.

Il permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50 %, ce qui signifie que seule la moitié des revenus locatifs est soumise à l’impôt. Ce régime présente l’avantage de la simplicité, mais il n’est pas toujours le plus avantageux.


À l’inverse, le régime réel permet une déduction précise des charges réelles liées à l’activité de LMNP : intérêts d’emprunt, assurances, taxe foncière, frais de gestion, amortissement du bien immobilier (hors terrain), mobilier, et même certains travaux.



Grâce à ces déductions, il est fréquent de constater une absence totale d’imposition sur les loyers perçus pendant plusieurs années, notamment dans les premières années de mise en location.

C’est pourquoi de nombreux investisseurs optent pour le régime réel, même lorsque leurs recettes annuelles sont inférieures au plafond de 77 700 €, afin de maximiser les bénéfices fiscaux et d’optimiser leur investissement en LMNP.


Ce choix stratégique permet non seulement de réduire l’impôt sur les revenus, mais aussi d’améliorer la rentabilité nette de l’opération immobilière, en particulier dans l’immobilier neuf ou les résidences de services.


Les atouts de la LMNP dans l’immobilier neuf

Investir en LMNP dans un logement neuf offre de nombreux avantages, à la fois sur le plan fiscal, patrimonial et locatif :

  • Forte attractivité pour les locataires, grâce à une excellente performance énergétique, une isolation phonique renforcée, des équipements modernes (cuisine équipée, domotique, mobilier contemporain) et une qualité de construction supérieure.
  • Rentabilité optimisée : ces logements se louent plus rapidement, souvent à un loyer plus élevé, et avec moins de vacance locative.
  • Accès au Prêt à Taux Zéro (PTZ) dans le cadre d’un achat en VEFA, sous conditions, pour financer une partie du bien sans intérêts et réduire l’effort d’épargne initial.
  • Frais de notaire réduits : environ 2 à 3 % dans le neuf, contre 7 à 8 % dans l’ancien, ce qui permet une économie immédiate à l’achat et une meilleure rentabilité brute.


En résumé, le logement neuf en LMNP est une solution complète, à la fois efficace fiscalement et performante sur le plan locatif, en particulier dans les zones tendues où la demande pour des logements bien équipés reste forte.


Flexibilité et sécurité de l'investissement

L’un des principaux atouts de la location meublée non professionnelle (LMNP) est sa flexibilité de gestion. En cas de vacance locative, le logement peut facilement être reconverti en résidence principale, loué en saisonnier ou revendu, sans contraintes majeures. Cette souplesse permet à l’investisseur d’ajuster sa stratégie patrimoniale selon l’évolution du marché.

Le bien peut également être transmis dans le cadre d’une succession sans conséquences fiscales lourdes, notamment si les plus-values sont maîtrisées et l’investissement bien structuré. Le LMNP s’intègre ainsi naturellement dans une logique de constitution et de transmission de patrimoine.

Autre avantage : une réglementation plus souple que la location nue. Le bail meublé, d’un an (ou 9 mois pour un étudiant), permet un préavis réduit, un dépôt de garantie plus élevé, et plus de liberté contractuelle.

En résumé, le LMNP allie souplesse, sécurité juridique et fiscalité optimisée, ce qui en fait un choix stratégique pour les investisseurs souhaitant conjuguer rentabilité et stabilité.


Récupération de la TVA sous conditions


Dans certaines résidences de services neuves, le statut LMNP permet de récupérer les 20 % de TVA sur le prix d’achat du bien. Cela peut représenter un gain de 30 000 € à 60 000 € pour un bien entre 150 000 € et 300 000 €.


Pour en bénéficier, plusieurs conditions strictes doivent être respectées :

Le bien doit être situé dans une résidence avec services (étudiante, seniors, affaires, ou tourisme classée).

La résidence doit fournir au moins 3 prestations para-hôtelières parmi les suivantes :

  • accueil des résidents,
  • fourniture du linge de maison,
  • nettoyage régulier des locaux,
  • petit-déjeuner ou petite restauration.


Le logement doit être loué via un bail commercial à un gestionnaire professionnel, pour une durée minimale de 9 ans.

En cas de revente anticipée ou de rupture du bail, la TVA récupérée peut être réclamée au prorata des années restantes.

Cette option concerne avant tout les investisseurs souhaitant sécuriser leur projet dans la durée, avec un rendement net optimisé grâce à la fiscalité immobilière avantageuse. Elle s’inscrit pleinement dans une logique LMNP avec gestion déléguée.


Quels sont les biens concernés par la LMNP ?

Le statut LMNP s’applique à différents types de biens immobiliers, sous réserve qu’ils soient meublés conformément aux exigences légales. Voici les principales catégories compatibles avec ce régime :

  • Studios, T1 et T2
  • Très demandés dans les zones tendues, notamment les villes universitaires, les bassins d’emploi et les zones touristiques.
  • Formats compacts, faciles à louer, avec un bon taux d’occupation et un coût d’acquisition réduit.
  • Logements en résidences avec services (étudiantes, seniors, affaires)
  • Bénéficient d’une gestion locative externalisée via un bail commercial.
  • Fiscalité optimisée, parfois avec récupération de la TVA.
  • Cadre juridique stable, idéal pour sécuriser les recettes locatives.
  • Appartements neufs achetés en VEFA (Vente en l’État Futur d’Achèvement)
  • Conformes aux normes environnementales (RE2020, BBC…).
  • Frais de notaire réduits, travaux limités, performance énergétique élevée.
  • Forte attractivité locative dans les villes en développement.
  • Biens anciens rénovés et meublés
  • Éligibles à condition d’être remis en état et correctement équipés.
  • Opportunité de générer une plus-value immobilière à moyen/long terme.
  • Fiscalité optimisée via le régime réel, notamment grâce à l’amortissement.


À noter : Les résidences neuves proposées par Interconstruction offrent régulièrement des opportunités d’investissement en LMNP. Situées en Île-de-France, elles combinent performance énergétique, attractivité locative, conformité aux normes récentes et avantages fiscaux.


Quelles sont les conditions pour devenir LMNP ?


Les obligations comptables de la LMNP

Pour bien respecter le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel, il est essentiel de maîtriser les obligations comptables qui lui sont associées. Ces règles garantissent une gestion rigoureuse et une déclaration conforme aux exigences fiscales, qu’il s’agisse du régime micro-BIC ou du régime réel.

  • Tenue d’une comptabilité conforme au plan comptable des BIC.
  • Déclarations fiscales à transmettre aux impôts : liasse fiscale n°2031 et formulaire 2042-C PRO.
  • En cas de régime réel, obligation de tenir un journal des recettes et des dépenses, ainsi qu’un bilan et un compte de résultat.


Les pièges à éviter

Même si le statut LMNP est accessible et avantageux, certains pièges peuvent nuire à la rentabilité de l’investissement s’ils ne sont pas anticipés.

Le plus courant est le non-respect des obligations déclaratives : même en location non professionnelle, le bailleur doit déclarer son activité, tenir une comptabilité rigoureuse (notamment au régime réel) et transmettre les formulaires fiscaux adéquats. Des erreurs peuvent entraîner pénalités et redressements.


Autre écueil fréquent : choisir par défaut le micro-BIC, alors que le régime réel permet souvent une optimisation fiscale supérieure (déduction des charges, amortissement, intérêts d’emprunt…).

Le choix du bien compte aussi : un mauvais emplacement, une zone à faible demande ou un ameublement de mauvaise qualité peuvent impacter la valeur locative, rallonger la vacance et nuire à la revente.

Enfin, pour les logements avec récupération de TVA, il faut anticiper la durée de détention. Une revente anticipée (avant 9 ou 20 ans selon les cas) peut entraîner le remboursement partiel de la TVA perçue.

Pour réussir son investissement en LMNP, il est crucial de maîtriser les règles fiscales, de prévoir un horizon long terme et de s’entourer de professionnels qualifiés (expert-comptable, notaire, gestionnaire).


Différences entre LMNP et LMP

Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) s’adresse aux particuliers qui tirent des revenus locatifs modestes, avec une gestion simplifiée et sans obligation d’inscription au registre du commerce. À l’inverse, le Loueur en Meublé Professionnel (LMP) concerne ceux dont les recettes dépassent certains seuils et qui exercent cette activité de manière habituelle, impliquant des obligations comptables et fiscales plus strictes, ainsi qu’une inscription au RCS. Le LMP offre des avantages fiscaux spécifiques, notamment en matière de déduction des déficits et d’exonération des plus-values sous conditions, mais demande une implication plus lourde.


Le fonctionnement du statut LMNP

Le bailleur en Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) déclare ses revenus locatifs dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC).

Deux régimes fiscaux s’offrent à lui :

  • Micro-BIC : un abattement forfaitaire de 50 % sur les revenus.
  • Régime réel : possibilité de déduire toutes les charges, d’amortir le bien et le mobilier, et ainsi d’optimiser la fiscalité, notamment à la revente.

Le statut LMNP ne nécessite ni inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), ni affiliation à l’URSSAF, sauf dans certains cas particuliers.

Le bien loué peut être un appartement, une maison, une résidence étudiante, une résidence de services ou une location saisonnière.

Ainsi, le LMNP offre un cadre souple, parfaitement adapté pour générer des revenus complémentaires sans lourdeur administrative.


Le régime LMP : plus exigeant, mais potentiellement plus avantageux

En basculant en Loueur en Meublé Professionnel (LMP), certaines obligations supplémentaires s’appliquent :

  • Inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) obligatoire,
  • Affiliation à l’URSSAF et paiement de cotisations sociales,
  • Soumission à la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE).

Mais aussi des avantages spécifiques :

  • Les plus-values à la revente peuvent être exonérées après 5 ans d’activité (sous conditions),
  • Les déficits BIC sont imputables sur le revenu global, ce qui peut fortement réduire l’imposition totale.

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